Épidémie : La gale fait son grand retour dans nos régions

Bien loin d'avoir disparu, la gale a été signalée cet hiver dans plusieurs établissements scolaires, des maisons de retraite et toutes sortes de lieux d'hébergement collectifs même chez les particuliers vivant dans des maisons.
Depuis le début de l'hiver, plusieurs écoles ont été confrontées à l'apparition de cas de gale chez leurs élèves. Exemple, pas plus tard que la semaine dernière, un autre établissement, le collège X dans le Maine-et-Loire a également du renvoyer une vingtaine d'élèves à la maison, ces derniers étant fortement soupçonnés d'avoir contracté la maladie de peau.
Les premiers cas suspects ont été signalés début janvier par l'infirmière du collège. Des élèves se sont plaints de démangeaisons et de symptômes qui pouvaient ressembler à la gale, explique le principal du collège. Et d'ajouter : Nous n'avons pas de certitude médicale absolue, mais nous avons préféré inviter les élèves à rentrer chez eux et à consulter leur médecin. Encore indéterminée, l'origine du foyer infectieux ne serait pas, selon le principal du collège, liée à l'établissement scolaire qui accueille 820 élèves. Pour autant, le collège n'a pas été fermé.
Même sans internat nous savons que cette maladie ne se transmet que par contact direct et prolongé et nécessite trois semaines à un mois d'incubation, Monsieur le Proviseur, qui assure que l'Agence régionale de santé et le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France n'ont pas recommandé pas de fermeture ou de désinfection des locaux.
Par ailleurs, dans d'autres départements, c'est dans les maisons de retraite que la maladie s'est invitée infestant plusieurs résidents.
La gale est provoquée par un acarien microscopique, le sarcopte, qui se nourrit en buvant le sang des personnes infectées. Une fois installé, l'acarien creuse des galeries ou sillons dans l'épaisseur de l'épiderme où il dépose ses oeufs, provoquant de vives démangeaisons. Très contagieuse, la gale se propage par contact prolongé de peau à peau, comme à l'occasion d'un rapport sexuel. La maladie, associée à tort à un manque d'hygiène, nécessite un traitement des lieux de vie à l'aide d'opérations de désinsectisation et de désinfection collectif de tout l'entourage de la personne qui la contracte ainsi que localement avec des lotions pour le corps, et principalement par des prises de comprimés après avoir vu le médecin.