En été, comme en hiver, et surtout si les deux saisons sont particulièrement rudes, l'isolation thermique s'impose comme un enjeu de taille à la fois pour garantir le confort de la maison, mais également pour réaliser de substantielles économies d'énergie, et donc financières.
Comme le rappelle l'Ademe, les maisons sont inégales, selon leur ancienneté, face à l'isolation. Ainsi, pour les constructions antérieures à 1974, aucune obligation d'isoler n'était imposée. Il en résulte que ces maisons étaient rarement isolées à la construction. Pour réaliser l'isolation des maisons anciennes, un diagnostic au cas par cas est indispensable pour choisir la solution d'isolation la plus appropriée. Elle tiendra compte de la nature des parois (maison à ossature bois, colombages, murs à remplissage, toiture en chaume). A l'inverse, depuis 1974, des réglementations successives sont applicables à tous les bâtiments neufs. Une nouvelle réglementation, notamment pour le secteur résidentiel, est prévue pour le 1er janvier 2013 : la RT 2012 qui prévoit la généralisation des Bâtiments Basse Consommation (consommation conventionnelle modulée inférieure à 50 kWh/m². an). Dans l'attente de l'application de cette réglementation, les bâtiments neufs doivent respecter la RT 2005.
L'isolation est envisageable sur toutes les parties de la maison, à des coûts variants, selon les travaux envisagés : combles habitables, combles perdus, fenêtres, murs, parois vitrées, murs extérieurs et intérieurs, planchers etc. Ainsi, Louise Collin, 65 ans, a envisagée de faire isoler sa maison de ville qui se déploie sur trois niveaux comprenant 120 m2 habitables au total. Elle consomme 1000 euros de gaz par an. Cependant en deux semaines de très grand froid, elle a consommée 2500 kWh, soit 140 euros de gaz, alors que la température n'a pas excédé les 18° à l'intérieur. Pour parer à l'augmentation de sa consommation avenir, Louise s'est interrogée sur ce qu'elle pouvait changer chez elle pour améliorer son isolation thermique. " J'ai tout d'abord songé à démarrer par la toiture mais le coût m'a paru exorbitant, 20.000 € ! Je me suis donc intéressée aux fenêtres car la maison est munie de doubles vitrages avec châssis aluminium de première génération soit sans rupture de pont thermique et ils sont en très bon état. Cependant, les châssis sont vraiment froids, 6 à 7 degrés et ils condensent. Si je change des fenêtres, je prendrai des huisseries en plastique, qui coûtent quand même 1000 euros par fenêtre. " Dans tous les cas, l'ADEME recommande d'opter, pour une garantie de la performance et de la qualité, pour un produit certifié (ACERMI, et NF, CSTBat etc).
Les travaux d'isolation sont à envisager comme un investissement sur l'avenir, car au-delà du coût de cet investissement, il faut aussi intégrer à l'économie globale du projet, l'amélioration de la qualité de vie et la valorisation du patrimoine immobilier. Et surtout, les gains en termes de consommation d'énergie. D'ailleurs, ce dernier aspect a motivé la mise en place d'aides financières spécifiques. La meilleure manière de réduire le coût de consommation fuel, gaz ou électricité" pour les travaux d'isolation et la fourniture des matériaux isolants. Elles sont attribuées aussi bien aux propriétaires, occupants ou bailleurs, qu'aux locataires. Grâce à la TVA à taux réduit, au crédit d'impôt "développement durable" et aux aides attribuées par certaines collectivités locales, le coût des travaux peut être relativement réduit.