Picots Anti-SDF : Quand des Humains deviennent des Pigeons













Les pics anti-SDF installés devant certains commerces du centre-ville de Montréal devront être retirés. Au-delà de les juger inhumains envers les sans-abris, la métropole y voit un danger public.
Un article du Devoir a mis le feu aux poudres ce matin en révélant l'existence de mobilier urbain servant à repousser les sans-abris, à l'instar de ceux servant à empêcher les pigeons de se poser. Des pics anti-SDF avaient été installés près du Archambault de la rue Sainte-Catherine par l'un des propriétaires du bâtiment.






La nouvelle a ulcéré le maire Coderre qui s'est déchaîné sur les réseaux sociaux. «Les pics anti-itinérants sont inacceptables», a-t-il écrit sur Twitter, les rebaptisant de "pics de la honte". L'arrondissement Ville-Marie a aussitôt envoyé un avis de non-conformité au propriétaire du bâtiment pour qu'il les retire. Celui-ci s'est rapidement exécuté puisque peu avant midi, deux employés se sont affairés à retirer les picots en question. Voilà, il ne s'agit pas d'un cas unique. Une rapide tournée de La Presse a permis de constater qu'un autre bâtiment du village gai sur Sainte-Catherine en est muni, devant le restaurant McDonald. Les propriétaires n'ont pas à faire de demande à la Ville ou l'arrondissement Ville-Marie pour installer les pics anti-sans domicile fixe si ceux-ci sont situés sur leur propriété et non directement sur le trottoir.
Le maire Coderre a dit être au courant de la situation et s'affairer à les faire retirer. Des inspecteurs vont ratisser l'arrondissement pour s'assurer qu'il n'y en a pas d'autres, indique-t-on à son cabinet. Des avis de non-conformité en vertu des règles de la construction seront émis aux propriétaires. La Ville considère ces installations dangereuses pour les personnes qui circulent sur les trottoirs.


Publié le 10 juin 2014 à 12h04 par : lapresse.ca